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L’Union européenne riposte aux nouveaux droits de douane américains sur l’acier et l’aluminium.

  • Photo du rédacteur: Groupe LRA
    Groupe LRA
  • 7 avr.
  • 2 min de lecture

Les tensions commerciales entre l’Union européenne et les États-Unis connaissent un nouvel épisode. Le 12 mars 2025, Washington a rétabli une série de droits de douane sur les importations européennes d’acier, d’aluminium et de nombreux produits dérivés. Ces taxes, pouvant atteindre 25 %, s’inscrivent dans le prolongement des mesures initialement introduites en 2018 sous l’administration Trump.


Selon les estimations de la Commission européenne, ces nouvelles barrières tarifaires affecteraient près de 26 milliards d’euros d’exportations européennes – soit environ 5 % du total des échanges de biens de l’UE vers les États-Unis. Les entreprises importatrices américaines pourraient devoir supporter jusqu’à 6 milliards d’euros de coûts additionnels, en raison de l’augmentation des droits à l’entrée.


Une réponse européenne en deux étapes


Face à cette offensive commerciale, l’Union européenne a réagi en activant un plan de réponse en deux volets.


D’une part, les mesures de rééquilibrage décidées en 2018 et 2020, qui avaient été suspendues dans le cadre de discussions bilatérales, seront intégralement rétablies à compter du 1er avril 2025. Ces contre-mesures ciblent une série de produits emblématiques originaires des États-Unis, tels que les motos, le bourbon ou encore les bateaux.


D’autre part, la Commission prépare un nouveau train de contre-mesures supplémentaires, destiné à répondre à l’ampleur élargie des taxes américaines. Ce second volet devrait concerner environ 18 milliards d’euros de biens américains supplémentaires. L’objectif : rétablir un équilibre commercial équitable en s’alignant sur le volume d’échanges désormais affecté par les restrictions américaines.


Des produits industriels et agricoles dans le viseur


La liste des produits susceptibles d’être visés par ces nouvelles mesures couvre un large éventail. Côté industriel, l’UE envisage d’inclure des articles en acier et en aluminium, des appareils électroménagers, des articles en cuir, des textiles, des outils ménagers, des matières plastiques et des produits en bois.


Du côté agricole, des denrées telles que la viande bovine, la volaille, les œufs, les produits laitiers, le sucre, les fruits à coque, les légumes ou encore les fruits de mer pourraient également faire l’objet de droits supplémentaires.


Une phase de consultation avec les parties prenantes européennes est en cours jusqu’au 26 mars 2025, afin d’affiner la sélection des produits visés. L’adoption formelle des nouvelles mesures devrait intervenir à la mi-avril, une fois les États membres consultés dans le cadre de la procédure dite de comitologie, conformément au règlement (UE) n° 654/2014.


Une stratégie de rééquilibrage assumée


Au-delà d’une simple réaction défensive, la démarche européenne s’inscrit dans une volonté de réaffirmer les principes d’un commerce international fondé sur la réciprocité et le respect des règles. La Commission européenne entend limiter les effets négatifs sur les entreprises européennes tout en protégeant les secteurs stratégiques de son économie.


Cette séquence marque le retour d’une posture plus offensive de l’UE en matière de politique commerciale. Reste à savoir si cette confrontation tarifaire débouchera sur une nouvelle phase de négociations transatlantiques, ou si elle annonce une recomposition durable des équilibres commerciaux entre les deux puissances.


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